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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/375

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me firent jouir une fois chacune en moins de deux minutes.

Elles me firent prendre un bain de siège, et n’osèrent pas recommencer, craignant que çà n’y parut. Elles me recommandèrent de ne pas les dénoncer, disant qu’on les fouetterait jusqu’au sang, si l’on savait qu’elles s’étaient livrées à une pratique défendue sous peine du fouet.

J’étais trop enchantée de leurs bons offices pour leur vouloir du mal. Alors ces deux femmes, qui avaient bien trente ans, s’agenouillèrent, l’une à l’orient, l’autre à l’occident, et je connus pour la première fois de ma vie la double volupté, si bien complétée l’une par l’autre. Je frétillai comme sous deux outils virils, sous ces deux langues expertes, qui jouaient leur rôle à merveille.

Je me retournai pour qu’elles n’eussent pas à se déranger pour intervertir l’ordre des actrices. Les deux langues se valaient pour les deux services. Elles durent m’éponger de nouveau. Tout çà, bain compris, n’avait pas duré dix minutes.

Elles me ramenèrent au salon d’essayage, où l’on me mit toute nue. L’essayeuse en