Aller au contenu

Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/407

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 41 —

le voyage toujours de haut en bas, mais cette fois avec une verve endiablée, au milieu du gigotement furibond des fesses et du chat poilu, qui prenait part à la danse, sans que la fustigée donnât autrement signe de vie.

Quand les cordes eurent atteint de nouveau le terme du voyage, la danseuse semblait avoir un caleçon rouge sur un maillot rose.

Quand elle se releva sans une larme dans les yeux, elle dut rester debout isolée des autres, les fesses et les cuisses nues, le maillot retourné sur les jambes, avec son caleçon rouge qui tremblait toujours.

La Duchesse regagna sa stalle, avec l’air de contentement d’une femme qui s’est bien vengée, recevant les félicitations de ses voisins des deux sexes.

On en fouetta une douzaine. Deux d’entre elles durent venir présenter leurs fesses recouvertes de leur maillot de soie dans la posture penchée, à deux dames qui avaient sans doute des griefs contre elles. La directrice leur passa sa cravache. Les deux aimables personnes cinglèrent par deux fois le postérieur qui leur était offert. Quand on leur