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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/410

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reçu les trente-neuf coups de cordes de la Duchesse, avait son maillot. Je devais commencer mon apprentissage aujourd’hui. Le maître de ballet se dirigea vers moi. Il venait sans doute passer l’inspection de la nouvelle venue.

Il me fit pencher en avant, et il vint s’informer du contenu de la cloche, palpant de ses doigts inquisiteurs tous les alentours, mes fesses très développées, rebondies, d’une riche carnation, écartant les globes, qui étaient d’une élasticité remarquable, et tapissés d’un velours de pêche mûre. Tout çà sous les lorgnettes des assistants braquées sur mes nudités.

Il fit glisser sa main de la hanche au bas des fesses, appuyant pour s’assurer de leur fermeté. Il m’empoigna à deux mains sous le creux des fesses, me soulevant de terre, les doigts appliqués entre les cuisses. Comme il était très vigoureux il me tint un moment en l’air. S’il m’avait tenue quelques secondes de plus, je crois que je lui aurais mouillé les doigts. Il passa à mes cuisses, qu’il dut trouver bien roulées, puis à mes jambes qui étaient finement tournées.