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délicieusement, tandis que Conchita et Dolorès se tordent ravies, et qu’auprès de nous les deux groupes roucoulent comme des colombes pâmées.

Miss Pirouett et les deux Andalouses reprennent leurs vêtements et se disposent à nous quitter ; mais les embrassades des adieux sont si vives, qu’elles mettent le feu aux poudres, et, d’un commun accord, on se précipite aux genoux des mignonnes qui vont nous quitter, on se glisse sous leurs jupes ; deux soubrettes fêtent Conchita des deux côtés ; Cécile et Mina portent leurs hommages aux deux bijoux voisins de Dolorès. Miss Pirouett a sauté sur les mains, et nous présente renversés les deux aimables joyaux que la comtesse et la princesse viennent gamahucher, pendant que Blanche et Agnès la maintiennent dans cette position, chacune par une jambe, et que votre serviteur, étendu à plat ventre devant la mignonne, vient manger de caresses son joli bec rose.

Après ces tendres adieux, on se sépara jusqu’au lendemain.