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du milieu, comme la présidente naturelle des jeux qu’elle nous offre ; et, soudain un orchestre invisible, caché dans une pièce voisine, entame le prélude du ballet qu’on va danser sous nos yeux. Quand l’introduction est terminée, aux premiers accords d’une valse, les portes de la chambre s’ouvrent à deux battants, et se referment après avoir livré passage à quatre superbes houris, en tenue de ballet, la jupe de gaze très courte, s’arrêtant au bas des fesses, le corsage échancré très bas, laissant en dehors du nid, deux belles pommes d’amour, avec leurs pointes roses dressées ; des bas de soie couleur chair et des chaussons de danseuses complètent leur costume ; quand au maillot, nous nous apercevons bien vite qu’il est naturel, un maillot fait de cuisses nues, de jambes nues, de fesses nues ; la toison se découvre à chaque mouvement des danseuses, qui marquent d’abord le pas, en venant s’incliner pour nous saluer. Les voilà qui s’enlacent et tourbillonnent dans un petit cercle, découvrant à chaque tour de valse, sous la gaze qui s’envole, le contour opulent