Page:D - La Comtesse de Lesbos, 1889.djvu/111

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pèlerinage. Lison se suspend aux lèvres de la princesse, je prends celles de la comtesse, pressant ses beaux globes ronds et fermes, qui repoussent la main qui les enferme, tendus dans cette position, qui tire la gorge en arrière, et la fait remonter ; je roule les boutons sous mes doigts, palpant doucement le contour potelé du mamelon ; je veux sucer la langue, mais les dents qui s’entrechoquent, m’empêchent de la prendre ; je me colle aux lèvres brûlantes, pendant que l’ivresse du délire, secouant nos amoureuses, les fait palpiter et se tordre voluptueusement.

Ce croustillant spectacle m’a remis en feu ; maître Jacques se dandine en colère ; l’insatiable Sophie, le voyant fier et beau, vient le prendre dans la main ; à ce contact, le sire grossit démesurément, irrité, menaçant. « Où le mettrons-nous, mignonne, » dit la comtesse, intervenant. — « Où l’on voudra, » répond Sophie, désireuse de goûter de tout. Encore un pucelage ! Tant mieux, maître Jacques aime ça. On va chercher sur l’ordre de la comtesse, quatre godmichés sans courroie. On verse dans les récipients du lait,