Page:D - La Comtesse de Lesbos, 1889.djvu/19

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manœuvre, tandis que Lison reste devant le noir joyau. Lola, agenouillée, les reins tendus, étale ses grosses fesses foncées, dans une posture bien engageante ; si j’avais été de la fête, je leur aurais dit un mot volontiers. La comtesse, levant les bras, s’accroche au trapèze, se soulevant sur la pointe des pieds, qui reposent à peine à terre, la gorge tendue, braquant vers le ciel ses deux pointes dressées, que Mina suce tour à tour, en pressant les globes dans ses mains, les laissant pour mettre une guirlande de baisers sur les alentours, qui se rosent sous ses chaudes caresses. La comtesse s’enlève, obligeant les ouvrières à la suivre dans son ascension, redescend pour remonter encore. Ses yeux brillent d’un vif éclat, ses longs cils noirs et soyeux s’abaissent, voilant l’éclat des prunelles, se relevant, battent plus vite, puis, les yeux se lèvent vers le ciel, le satin du ventre se fronce, Mina quitte les seins, les referme dans les mains, roulant les boutons sous les doigts, pendant que ses lèvres remontent doucement vers les lèvres de la comtesse, qui s’entr’ouvrent, laissant passer un bout de langue ; elles s’y collent, s’y impriment,