Page:D - La Comtesse de Lesbos, 1889.djvu/27

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voir se troubler, il n’en fut rien ; elle me répondit d’une voix calme et paisible, que, puisque j’avais son secret, si toutefois le secret était possible avec la transparence de son pseudonyme, je devais être fixé sur son compte, et sur les faveurs que je pouvais en attendre. « Mais ce Charles, pour lequel vous me preniez ! » Elle me raconta sans sourciller, qu’elle avait eu l’intention d’assister aux ébats de ses soubrettes avec son cocher, qui devait prendre par la voie détournée, pendant qu’elle les aiderait par la route naturelle ; et bien qu’elle fut sûre de la discrétion de cet homme pour des raisons particulières, comme d’elle-même, elle y avait renoncé. Puis, brusquement : « Mais vous êtes un homme du monde, vous, on peut se fier à votre discrétion pour l’expérience en question ; d’ailleurs, je vous paierai ainsi ma dette, en vous offrant ce que j’aime le plus au monde, une de mes soubrettes, qui me sont également chères et dévouées. Je vais sonner Mina, qui sera enchantée de s’acquitter pour moi envers mon sauveur, de la façon que vous l’entendrez ; moi, je vous aiderai, mais j’ai résolu de me consacrer exclusivement