Page:D - Le marbre animé, 1889.djvu/43

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 37 —


ser la nuit sur la chaise, j’entends que les combats amoureux devaient se livrer sur ledit siège. L’aimable maîtresse avec laquelle je pratiquais autrefois ce jeu, trois et quatre fois dans la journée, au temps de nos amours (qu’hélas ! vinrent empoisonner de leur venin de hideuses vipères), excellait dans ce genre d’exercice. Il est vrai que ma promptitude à la seconder dans sa chevauchée, la garantissait d’être surprise en selle. Quand nous étions sur le qui-vive, la braguette seule s’ouvrait pour laisser passer maître Jacques, la belle enfourchait le coursier, et chevauchait à la diable ; au moindre bruit d’aventure, d’un bond elle était à terre, et Jacques enfermé. C’était si bon avec elle, que même quand nous avions tout notre temps, nous pratiquions l’amour ainsi, en prenant toutes nos aises, par exemple, nus, et chair contre chair. Jamais avant Victoire, je n’avais eu, et jamais