Page:D - Le marbre animé, 1889.djvu/80

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fustiger, elle avait maudit ma brutalité ; puis, peu à peu, sous la main qui la châtiait, elle avait senti une douce chaleur, et quand j’avais redoublé, cette chaleur s’était communiquée à son devant, y apportant une sensation délicieuse, dont la nouveauté l’étonna bien tendrement ; et lorsque la correction avait cessé, le plaisir allait se renouveler ; et comme j’étais le premier homme qui lui eût causé une aussi douce émotion, elle s’était sentie emportée vers celui qui en était la cause. De sorte qu’elle ne veut plus partir, ni me quitter, et qu’elle veut me consacrer les plus belles années de sa jeunesse, en réglant toutefois la fougue qui nous avait emportés un peu loin jusqu’ici.

Après nous être vêtus, j’allais prendre congé de la princesse, jusqu’au dîner, quand elle m’arrêta, et me dit en souriant : „Je crois, mon ami, que tu oublies un point de nos conventions.