Page:D - Les Callypiges, 1892.djvu/11

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la veille. Inutile d’ajouter que ces fonctions étaient de véritables sinécures.

Ces superbes encroupées composèrent naturellement leurs maisons à leur image. Le personnel féminin n’était accepté que quand les plus brillantes perspectives séduisaient l’œil des Callipyges. Encore prenaient-elles trois jours, pour l’acceptation définitive. Chaque nouvelle venue, avant d’entrer en fonctions, devant prendre un bain, qui d’ailleurs se renouvelait très souvent, la maîtresse exigeant une excessive propreté et une élégance extrême, extérieure et intérieure chez ses femmes de chambre, pour plusieurs raisons, dont l’explication naturelle se trouvera dans le cours de cet ouvrage ; ce n’était qu’après ce premier bain que la jeune fille était définitivement admise ou refusée. Comme l’on ne se gêne pas entre femmes, la maîtresse éblouissait pour l’examen de leurs formes, l’heure de son bain quotidien. Les deux baignoires se faisaient face, et la dame avait ainsi tout le loisir de se rendre compte de l’état des lieux. Une figure avenante et la plus