Page:D - Les Callypiges, 1892.djvu/140

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les plus vigoureux et les mieux disciplinés, pour me prêter main-forte. À l’heure indiquée ils étaient dans ma chambre, qui devait servir de théâtre à la scène des adieux. Mon cousin m’attendait dans l’alcôve attenante, où je devais le rejoindre au moment favorable. Les trois délinquantes, avisées qu’elles partaient le lendemain, mandées par ma gouvernante, entrent dans ma chambre, regardant d’un air effronté, malgré ma présence, les horse-guards que j’avais fait traiter comme des Lords avec des vins généreux, pour les aguerrir contre les œillades de ces effrontées.

— Ces beaux soldats, mesdemoiselles, vont remplacer pour aujourd’hui vos amants ; mais les verges dont ils vont faire usage, pourraient bien ne pas être de votre goût, et vos impudiques fessiers, s’ils ne rougissent pas en se montrant au premier venu, pourraient bien s’empourprer sous les yeux de ces vaillants soldats.

Vous, mes braves horse-guards, attachez les poignets de ces dévergondées sur le dos, emportez-les jusqu’à ces trois fauteuils, rangés en ligne. Vous vous assiérez, et vous mettrez chacun une