Page:D - Les Callypiges, 1892.djvu/240

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guerre, ne voulant pas divulguer son vrai nom, qui appartient à la haute société de Londres.

Lady Ferox, mariée à dix-sept ans à un jeune lord fort riche, avait à peine joui six mois, de ce qu’on est convenu d’appeler, je n’ai jamais su pourquoi, la lune de miel, quand un beau jour son noble époux, passa sans transition de la plus ardente passion à une froideur désespérante. Cependant la jeune épouse, belle entre les belles, et agréablement pourvue de tous les avantages physiques qui attirent les adorations voluptueuses, n’avait rien fait pour perdre les bonnes grâces de son époux.

Après de laborieuses recherches, habilement menées par un policeman, que stimulait l’appât d’une riche récompense, elle découvrit la cause de son délaissement. Cette cause était une superbe pécheresse, que vous connaissez de nom, et qui se faisait appeler Eloa De Wright, dont certain trésor caché faisait le succès auprès de nos empressés gentlemen. C’était une chasse aux faveurs de la belle Eloa, chacun voulant admirer le contraste frappant de ses cheveux d’un