Page:D - Les Callypiges, 1892.djvu/243

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Les deux servantes, qui ont reçu des instructions sans doute, se mettent en devoir de déshabiller la captive, malgré la résistance désespérée qu’elle oppose et les cris de fureur qu’elle pousse. Ses pieds enchaînés l’empêchent de s’arcbouter, et d’ailleurs, elle sent à la vigueur que les deux robustes servantes déploient, qu’elles auront toujours le dessus. Habituée cependant à se faire obéir, à quelque prix que ce soit, elle essaie de les corrompre en leur offrant une fortune. Elles sont sourdes aussi sans doute, car elles paraissent ne rien entendre. Alors la fureur de la prisonnière ne connaît plus de bornes, ses yeux s’injectent de sang, ses beaux traits, contractés par la colère, la rendent méconnaissable. Cependant les filles de chambre l’ont dépouillé de tous ses vêtements, ne lui laissant même pas ses bas, et quand elle est toute nue, elles l’attachent à un cheval de Berkley, par les poignets et par les jambes écartées. Cela fait, les deux aides se retirent.

La dame masquée s’approche de la pécheresse, et se livre à l’inspection de ses charmes,