Page:D - Les Callypiges, 1892.djvu/273

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me conviait pour me faire assister à quelque pratique originale de flagellation.

Hier, en effet, elle m’offrit un vrai régal de gourmet. Elle avait condamné au fouet une de ses femmes de chambre, qui s’était mise plusieurs fois dans le cas de se faire corriger pour des négligences répétées dans son service.

— Ma chère, me dit mon amie, tu sais que ma distraction favorite est de corriger moi-même les délinquantes de ma maison. J’ai ici tout un arsenal d’instruments de torture, et depuis la main jusqu’à la cravache, en passant par les intermédiaires, je châtie mon personnel féminin selon les fautes commises et suivant ma fantaisie. On n’a peut-être jamais eu l’idée du fouet par la pendaison. Ne t’effraie pas au premier mot ; toutes mes pendues se portent à merveille, Dieu merci. D’ailleurs, tu vas pouvoir te rendre compte que ma machine à pendre, qui est de mon invention, n’est pas aussi dangereuse que celle qui fait passer les criminels de vie à trépas. Nous allons passer dans la chambre du fouet, pour y attendre Catherine, la fille de