Page:D - Les Callypiges, 1892.djvu/304

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le moindre mot la faisait rougir en effet ; c’étaient des shockings pudiques à chaque instant. Lord G. qui est un homme dans toute la force de la jeunesse, ne négligeait rien pour réveiller les sens endormis de la jeune femme ; mais quoi qu’il fît, elle le subissait en épouse soumise, sans jamais participer à la félicité de l’époux, restant invariablement au-dessous de zéro.

Quinze jours après la consommation du mariage, lord G. me confiait ses ennuis. D’abord, je me moquai un peu de son insuccès auprès d’un jeune cœur vierge, lui, le roué, qui ne comptait plus ses conquêtes dans tout le monde. Quand je fus assurée que la glace était inhérente au tempérament de la Slave, je pris sur moi de donner un conseil à l’époux, assurée qu’il s’en trouverait bien, s’il osait, et s’il pouvait le mettre en pratique.

Je savais que jadis les femmes russes faisaient ample provision de verges, qu’elles mettaient au chevet du lit conjugal, pour que l’époux pût être en mesure de ranimer leur ardeur trop souvent éteinte ; qu’elles considéraient même,