Page:D - Les Callypiges, 1892.djvu/315

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quand ils songèrent à mettre un terme à leurs exploits amoureux. Lady G. soupirait pour la dixième fois, quand le noble époux se déclara satisfait. Il est vrai qu’entre les divers assauts, celui-ci avait usé d’un subterfuge, employé généralement avec succès par les mâles en détresse. Cette fois, grâce à mes conseils, lord G. avait bien rompu la glace de la jeune Slave.

Depuis ce jour-là, la maison de lord G. retentit du bruit des verges. Les servantes, qui se félicitaient de la douceur angélique de leur nouvelle maîtresse, se plaignent aujourd’hui que, par un phénomène bien naturel cependant, leurs postérieurs métamorphosés en parterres, voient trop souvent leurs lis changés en roses. Mais, comme la maîtresse est équitable, que les châtiments sont impartialement proportionnés aux fautes, que lady G. a acquis un véritable talent de flagellante, et qu’elle conduit la correction avec une sage méthode, les servantes préfèrent la main plus lourde de la rigide gouvernante, dont les fonctions disciplinaires sont devenues d’ailleurs une sinécure.