Page:D - Les Callypiges, 1892.djvu/63

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dit la maîtresse, en faisant siffler l’air d’une verge élastique ; voyons, marchez, Miss Shondott. Vous mentez avec trop d’assurance, pour qu’il ne vous en reste pas un peu pour vous aider à supporter votre disgrâce.

Miss Shondott, marchant toujours les yeux baissés, arrive au fauteuil.

— Dégrafez votre corsage ; faut-il que je vienne vous aider ? relevez votre robe ; bien, vos jupons maintenant ; allons dépêchons-nous.

La jeune fille obéit machinalement, elle dégrafe son corsage, défait la robe, dénoue ses jupons, qui glissent à ses pieds, et elle reste avec son joli pantalon brodé et sa chemise de batiste, chaussée de petits brodequins, la jambe enfermée dans des bas de soie rouge, oscillant sur ses jambes flageolantes. Elle délace son corset, le retire et le laisse tomber ; sa gorge semble gagner à quitter sa prison ; les demi-globes se montrent dans l’échancrure d’une rondeur séduisante, dont une gorge de vingt ans eût pu s’enorgueillir. Les yeux de la patiente se mouillent de larmes, et les sanglots étouffées soulè-