Page:D - Les Callypiges, 1892.djvu/79

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dévorent ; après des arrêts aux saillies, la chemise descend enfin jusqu’aux pieds, où elle s’enroule, la laissant toute nue, blanche et rose, avec sa riche carnation, ses épaules rondes, ses bras à la chair pleine et ferme, sa gorge opulente, aux rondeurs de marbre, braquant vers le ciel comme des lances en arrêt, les deux pointes roses dressées, ses cuisses potelées, ses jambes faites au tour, un ventre poli comme l’agathe, et forçant l’œil ébloui à s’y reposer et à l’admirer, une forêt d’ébène, comme il en pousse quelques unes en Andalousie, haute, large, fournie et cependant du plus fin duvet, qui couvre toute la largueur du ventre, s’arrêtant au dessous du nombril, vers lequel elle se dirige en pointe fuyante. Cette épaisse fourrure noire établit un charmant contraste avec l’opulente chevelure blonde, dont le chignon dénoué laisse voltiger les pointes éparses, qui mêlent l’or de leurs boucles au jais des touffes frisées de la toison.

Sur l’ordre de sa maîtresse, elle se retourne pour aller s’agenouiller sur le bord du fauteuil. Un spectacle enchanteur se déroule à nos yeux.