Page:D - Odor di femina, 1900.djvu/125

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ça se chuchote dans le village. Mais moi je n’ai rien vu, ni moi non plus personne ne m’a vue avec le Nicolas.

— Alors, n’en parlons plus, je rengaine mon envie et mon louis d’or. Tu veux bien que je t’accompagne ?

— Pourquoi pas, vous êtes ben le maître.

Elle reprit les brancards de sa brouette, et nous cheminâmes de compagnie, côte à côte. Je marchais à deux pas en arrière, j’avais sous les yeux l’énorme saillie proéminente, dont on voyait sous la cotte d’indienne collante, la ligne de démarcation bien prononcée par un sillon creusé dans la toile, qui les coupe en deux opulents hémisphères, qui se bombaient et s’affaissaient tour à tour dans le déhanchement de la marche.

Je me rapprochai, marchant à la gauche, et je posai ma large main sur les grosses fesses rebondies, appuyant fortement, pour sentir le mouvement alternatif produit à chaque pas. Ma main descendit, les doigts allongés, pressant la fente sous la toile, la pinçant, la froissant sans qu’elle souffle mot, continuant à pousser toujours la brouette. Elle s’arrêta enfin en face d’un tapis de gazon vert disposé admirablement pour une halte amoureuse.