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Page:Dacre - Zofloya, tome 1.djvu/192

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idées les plus agréables vinrent alors prendre possession de son esprit, et, couchée à demi sur le canapé, elle attendit dans une douce ivresse le retour de Bérenza. Ses craintes, son emprisonnement, tout fut oublié devant la perspective des jouissances qu’elle avait si long-tems désirées.

« À présent, mère cruelle et injuste, s’écria-t-elle, tu ne me priveras plus d’un bonheur semblable à celui dont ton cœur égoïste voulait jouir seul ! bonheur que sans toi je n’eusse jamais conçu ni souhaité. Ô ma mère, ma mère ! tu m’as trompée, abandonnée ; mais je devrai du moins à ton exemple de m’avoir appris le chemin de l’amour et de la volupté. »

Bérenza entra comme elle achevait sa phrase, qui prouvait bien la