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Page:Dacre - Zofloya, tome 1.djvu/220

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fierté ; et posant sa belle main sur le bras du comte, elle dit : — Oui, j’ai le courage de devenir tout pour vous plaire. Pourquoi donc ces conditions, Bérenza ?

— Parce que je désire que tu sois à moi… à moi seul, belle créature, dit-il en la fixant avec pénétration.

— Et n’en est-il pas ainsi ? ne vous aimai-je pas uniquement ?

— Non, certainement, non pas assez ; tu es étrangère aux détours de ton propre cœur, dit-il intérieurement. Puis se levant, il ajouta :

— Retirez-vous, ma belle amie : allez vous reposer, et demain nous nous reparlerons.

Il la conduisit à la porte de son appartement, et ayant baisé sa jolie main, il la laissa libre. Combien peu d’hommes ressemblent à Bé-