Aller au contenu

Page:Dacre - Zofloya, tome 1.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

conduit là ; l’air mille fois plus triste que de coutume, les traits excessivement pâles, il marchait en chancelant… la marquise l’arrête ! et le regardant avec intérêt, elle lui demande d’une voix douce s’il se trouvait plus mal ? une pareille demande était tout ce qu’Adolphe attendait, mais ce dont il n’osait se flatter. Oubliant cette fois de se tenir sur ses gardes, il ne fut pas plus long-tems maître de ses émotions, et se jetant à ses pieds, il lui fit l’aveu, par des accens brusques et entrecoupés, de la passion qui dévorait son cœur. Confondue et interdite, la tremblante Laurina ne savait si elle devait fuir ; cependant rester après un tel aveu était l’autoriser et se rendre complice de sa coupable hardiesse. Elle fit donc des