Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/120

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dait avec impatience l’annonce de la mort du comte.

« Eh bien ! demanda-t-elle vivement, en se relevant de dessus un canapé où elle s’était mise en attendant le retour de Léonardo. Celui-ci pâle, les yeux hagards, courut dans la chambre, son masque à la main, et sa poitrine découverte pour laisser pénétrer l’air dans son sein brûlant. — Eh bien ! est-ce fait ?

— Oui, oui, la vengeance a eu lieu sur une de vos victimes, prononça-t-il avec terreur et avec des accens précipités.

— Sur le lâche et infâme Bérenza, sans doute… dit Mathilde, en s’approchant du jeune homme et en fixant ses traits décomposés.

— Non, non, sur ma sœur !… répondit-il d’un air sombre.