Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/170

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avait vu dans son songe précédent, se mit entr’eux, et lui fit signe de s’avancer. Une impulsion irrésistible la porta vers lui… elle touchait sa main quand Bérenza arriva, et lui prenant le bras, la repoussa loin de l’autel. Veux-tu m’appartenir, lui dit le Maure à l’oreille, et d’une voix précipitée ? personne alors n’aura de pouvoir sur toi. Victoria hésita et regarda Henriquez. Le Maure s’éloigna, et les mains des deux époux se rejoignirent. Veux-tu m’appartenir, lui cria encore l’être bizarre avec plus de force, et le mariage n’aura pas lieu… — oh ! oui, oui, répondit promptement Victoria, qui n’avait d’autre crainte en ce moment que de le voir s’accomplir. À l’instant elle occupa la place de Lilla, et cette charmante créature ne fut plus Lilla