Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/175

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siper cette mélancolie étrange. La douce Lilla tentait aussi, soit par ses paroles, soit par ses prévenances, d’éloigner une tristesse si évidente pour tout le monde.

Mais l’aimable fille aigrissait plutôt qu’elle n’adoucissait l’âme de Victoria. Elle ne faisait que l’irriter et la jeter dans des sensations pleines d’amertume. La solitude était donc ce qui lui convenait le mieux, et comme elle refusait obstinément de donner à Bérenza une raison de cette humeur si sombre, il lui permit de suivre en cela ses goûts. N’imaginant pas le mal qui faisait des progrès dans son cœur, il crut qu’en ne la tourmentant point, cette tristesse se passerait.

Quant à Henriquez, quoiqu’il la traitât avec amitié et respect, comme