Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/188

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fis donc de vains efforts contre mon assassin. La perte de mon sang m’affaiblissant, il m’entraîna facilement sur le bord du canal, et me poussant de toutes ses forces, il me jetta dedans. Sans doute j’eusse péri de la sorte, si un brave pêcheur, qui retournait à Padoue, et qui avait vu le coup, ne fût venu à mon secours. Il me tira de l’eau, aidé du peu de forces qui me restait. Il fit venir un chirurgien, et heureusement mes blessures ne se trouvèrent pas mortelles. Alors, étant en possession d’un secret qui m’avait été transmis par mes ancêtres, pour la prompte guérison des blessures les plus violentes, j’en ai fait usage. L’honnête pêcheur m’a gardé dans sa cabane jusqu’à ce que j’aie pu marcher, et je me suis bientôt trouvé en état de reparaître