Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/56

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terre. Le jeune Léonardo était conduit par un autre motif pour apprendre avec fruit : il sentait qu’en cherchant à se rendre utile, il payerait en quelque sorte les obligations que le sort le condamnait à avoir à autrui ; aussi s’acquittait-il de son mieux pour ce qu’il recevait. Son orgueil alors était satisfait, et son esprit en repos éprouvait un plaisir fait pour éloigner le souvenir de ses peines. Sa situation, toute triste qu’elle était, lui semblait préférable à la splendeur dont il aurait continué de jouir s’il ne l’eût regardée comme entachée d’infamie.

Rien assurément ne tranquillise l’esprit comme un but certain. Léonardo était décidé à persévérer (tant que les circonstances le rendraient nécessaire) dans une suite de travail