Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/145

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chétive créature, dit-elle, en s’emparant d’un poignard, et l’agitant d’un air déterminé : oui, j’achèverai ma fureur sur toi, et tu n’auras plus l’audace de rivaliser de bonheur avec celle qui t’abhore. »

» Doucement, signora, dit quelqu’un qui lui arrêta le bras en riant : c’était Zofloya.

» Quoi ! vous ici ? comment se fait-il… au surplus, c’est venir bien mal à propos ; car, ni votre présence, ni vos paroles, n’auront le pouvoir de me tranquilliser maintenant. »

« Belle dame, je croyais cependant vous apporter quelque consolation. »

» C’est impossible. Henriquez me déteste… dis, maure, est-il en ta puissance de changer ses sentimens ?