Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/147

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Ces mots furent prononcés avec une emphase qui toucha sensiblement Victoria : l’accent était plaintif et tendre… il lui arracha des pleurs, et ne sachant plus où elle en était, elle se jeta dans des bras ouverts pour la recevoir, et pleura sur le sein du maure, qui la pressa contre son cœur.

Cette méprise de la dame dura peu ; revenant de son délire, elle s’arracha promptement de ses bras, et dit en tremblant : « c’est une chose bien étrange, Zofloya, que vous ayez ainsi le talent de m’appaiser, et de m’entraîner vers vous d’une manière si irrésistible… En vérité, beau maure, je suis tentée de croire que tu possèdes quelque moyen pour me rendre de la sorte. »