Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/56

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il se pencha d’un air embarrassé. Victoria gardait le silence… elle dit un peu après : « si le comte vous eût envoyé chercher Lilla, votre obéissance n’aurait pas été si méritoire. »

« Ah ! reprit le jeune homme d’un ton animé, aurait-on jamais besoin de me faire penser à Lilla, depuis que mes yeux ont eu le bonheur de se reposer sur sa céleste figure ? » Victoria était furieuse. Elle fit un mouvement qui annonçait de l’humeur, mais en ne regardant point Henriquez, qui, sans l’obscurité, n’eût pas manqué de s’en apercevoir. L’expression de ses traits était si terrible en ce moment, qu’on eût pu s’en douter par inspiration. Se radoucissant par degrés, elle fit l’observation au jeune homme qu’il pa-