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Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/119

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tes passions ; mais une meilleure éducation ne t’eût jamais rendue bonne, ni vertueuse.

— Fort bien, reprit Victoria d’un air sombre ; sa conduite libertine n’était pas faite pour m’inspirer le goût de la galanterie : ce n’est pas elle qui corrompit mon cœur par ses exemples que j’avais chaque jour devant les yeux, et ils n’étaient pas propres à ouvrir les issues de mon âme aux passions. C’est pourtant de là, rien que de là, que sont venus tous mes crimes, si toutefois mes actions peuvent être appelées ainsi ; et… mais qui es-tu, toi-même, pour te permettre des reproches. N’as-tu pas tenté d’assassiner, pendant son sommeil, un homme qui ne t’avait jamais fait de mal ? n’as-tu pas versé le sang de ta sœur, et,