Aller au contenu

Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

instruite de ce qui a eu lieu, et que les malédictions et l’exécration pleuvront sur vous, vous serez loin de votre château, loin de Venise ! »

Comme Zofloya finissait ces mots, il fit un léger salut et s’éloigna avec la rapidité d’une ombre.

La matinée commençait à être avancée. Victoria n’osant paraître, s’enferma tout-à-fait dans sa chambre, sans songer ni à la faim ni à la soif. Voulant se retracer les événemens de sa vie odieuse, elle chercha à en calculer les causes et les progrès ; mais la tentative fut vaine : un profond engourdissement s’empara de ses sens ; elle chercha à s’en défendre, malgré la recommandation de Zofloya, et le sommeil fut le plus fort. Quelque chose d’horrible glaça ses