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Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/42

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dre étincelait en flammes longues et tremblantes. Victoria, tout esprit fort qu’elle était, ne put s’empêcher de frémir, car jamais elle n’avait été témoin des phénomènes de la nature, dans un orage au milieu des Alpes. Elle se serra plus près du maure, qui, passant ses bras autour de son corps, la pressa contre son cœur.

Victoria se crut rassurée… elle n’avait plus ni parens, ni amis, ni protecteur sur la terre, que celui sur qui elle s’appuyait avec crainte… un effet magique l’y retenait… cependant, honteuse (car, Victoria avait encore de l’orgueil) de paraître aussi dépendante de cet homme, elle en rougit. Se rappelant qu’au bout du compte ce n’était qu’un esclave, connu pour tel dans l’origine de