Aller au contenu

Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/61

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tomba sur son lit, le cœur malade. Elle fut mal couchée ; mais comment l’avait été la pauvre Lilla ? Cette circonstance lui rappela sa destinée, attendu que, dans le malheur, la conscience du coupable n’est jamais endormie, et que c’est là où se retrace avec activité le souvenir de tous ses crimes. Les pensées de Victoria allaient donc prendre une marche des plus tristes, si, pour s’en débarrasser, elle n’eût songé bien vite que Zofloya, l’enchanteur de son âme, n’était pas loin ; et elle s’occupa de lui avec délices.

Le sommeil la surprit dans l’entretien de sa passion, et elle dormît jusqu’à ce que le bruit que firent les voleurs en s’agitant dans leur caverne, l’éveillât. En ouvrant les yeux, elle vit le seul être qui pût