Aller au contenu

Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/69

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Une vérité, ma belle. Tu m’aimes, et je t’aime aussi à la folie ; je me crois tout au moins ton égal, et qui plus est ton supérieur. Femme orgueilleuse, aurais-tu supposé que le maure Zofloya se regardât dans son âme comme un esclave, qu’il aurait perdu le sentiment de son origine ? »

Victoria se repentit de sa question. Elle était entièrement au pouvoir du maure ; ainsi pourquoi reprendre son air hautain ? Les manières également impérieuses de celui-ci portaient néanmoins avec elles un certain charme, un je ne sais quoi qui la pénétrait d’admiration, c’est pourquoi elle prit le parti de l’en convaincre tout-à-fait.

« Signora, continua le maure, souvenez-vous que j’ai été votre ser-