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Page:Dallet - Histoire de l'Église de Corée, volume 2.djvu/29

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d’introduire un Européen dans leur royaume. Ils n’ont pas dit cependant que ce fût impossible. » À la réception de ces nouvelles, Mgr Bruguière n’hésita pas un moment, et, sans attendre l’arrivée des pièces officielles, n’ayant aucune ressource pécuniaire, il se mit en route pour la Corée accompagné seulement d’un jeune Chinois.

Un missionnaire de la mission de Siam aurait voulu suivre l’évêque de Capse : c’était M. Jacques-Honoré Chastan, du diocèse de Digne, qui, depuis quelques années, travaillait avec beaucoup de zèle dans l’île de Pinang. On lui avait fait espérer que si la mission de Corée était confiée à la Société des Missions-Étrangères, il pourrait y être envoyé, et, depuis cette époque, ce poste dangereux était l’objet de tous ses désirs. Il fut convenu que, quand les circonstances seraient favorables, il se mettrait en route au premier appel.

En attendant, le seul auxiliaire de Mgr Bruguière devait être un prêtre chinois envoyé directement par la Propagande. Il avait été élevé à Naples, dans un collège fondé pour instruire des Chinois et les préparer aux saints Ordres. Lorsqu’on apprit, dans ce collège, que la Sacrée Congrégation désirait envoyer des prêtres en Corée, deux élèves s’offrirent d’eux-mêmes pour cette mission. On les accepta avec joie, et ils furent placés sous l’autorité de l’évêque de Capse. Mais l’un d’eux renonça bientôt à son dessein. L’autre, nommé Pacifique Yu, eut plus de persévérance ; il quitta l’Europe immédiatement, et lorsque Mgr Bruguière se mit en route, le P. Pacifique était déjà arrivé en Chine, et cherchait les moyens de pénétrer en Corée.

Nous allons maintenant laisser l’évêque de Capse nous raconter lui-même les épisodes divers de son long voyage, les difficultés sans nombre qu’il rencontra, et ses négociations avec les

    constituimus, salva tamen semper in præmissis Congregationis eorumdem Cardinalium auctoritate. Mandamus propterea omnibus et singulis ad quos spectat ac spectabit in posterum, ut tibi in præmissis prompte pareant et obediant, tuaque salubria monita et mandata humiliter suscipiant, et efficaciter adimplere procurent, alioquin sententiam sive pœnam, quam rite tuleris, seu statueris in rebelles ratam habebimus, et faciemus auctorante Domino usque ad satisfactionem condignam inviolabiliter observari. Non obstantibus, etc. quibuscumque.

    Datum Romæ apud S. M. M. sub annulo Piscatoris die 9 septembris 1831, pontificatus Nostri anno primo.

    Th. card. Bernetti.