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LA TRAHISON PUNIE,

Une certaine affaire…

D. JUAN fort émû.

Une certaine affaire…Eſt-ce affaire qui preſſe ?

D. ANDRÉ.

Je n’en fais point miſtere, un rendez vous que j’ai,
Que juſqu’à ce moment pour vous j’ai négligé…

D. JUAN.

Rendez-vous de Dame ?

D. ANDRÉ.

Rendez-vous de Dame ? Oüi.

D. JUAN.

Rendez-vous de Dame ? Oüi.L’heure eſt-elle paſſée ?

D. ANDRÉ.

Pas tout-à-fait encor, mais beaucoup avancée.

D. JUAN.

Vous feroit-on chagrin de vous accompagner ?
Dites.

D. ANDRÉ.

Dites.Rien en cela ne doit me répugner,
D’un ami tel que vous plus ſûr que de tout autre…

D. JUAN.

Si vous êtes le mien comme je ſuis le vôtre…

D. ANDRÉ.

Vous en doutez ? Venez, ce que vous allez voir
Détruira les ſoupçons que vous pouriez avoir.

D. JUAN.

Permettez, D. Félix…

D. FÉLIX.

Permettez, D. Félix…Ah ! dans l’âge où vous êtes,
Il faut bien ſe prêter aux choſes que vous faites.
J’ai oüi du bruit ; ce bruit tout à coup a ceſſé :
Qu’en juger ? & chez moi qu’eſt-ce qui s’eſt paſſé !



Fin de l’Acte troiſième