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Page:Dandurand - La carte postale, 1896.djvu/26

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Voilà trois dindes qui viennent d’arriver, et puis des charges de gâteaux ! et puis trois seaux de crème à la glace !…

Margot terrifiée, saisissant le bras de Paul.

Ah, Paul !

Paul à demi alarmé.

Eh bien ! nous sommes toujours sûrs d’en avoir deux fois.

Victoire.

Qu’est-ce que vous voulez que je fasse de tout ça, moé ? Par la chaleur qu’il fait il va s’en perdre la moitié. Faudra se crever pour tout manger. Et pendant la canicule, c’est dangereux !

Tante Ernestine.

Mais, Victoire, c’est une erreur du marchand…

Victoire criant toujours.

Ils sont tous là qu’attendent pour s’faire payer. Venez leu’parler ; moé, c’est pas de mes affaires !

Tante Ernestine.

Payer ?… mais j’ai tout soldé ce matin en donnant les ordres. Je vais voir, en effet, ce que cela signifie ! (Elle sort.)

Victoire qui la suit en grognant.

Jamais madame achète des voyages pareils, jamais, jamais ! Y a t-i’ du bon sens !… C’t’idée aussi de consulter parsonne ! (Elle sort.)