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Scène II.

IRÈNE, puis ADOLPHE.
Irène, accourant.

Mais ! où se cache-t-il ce vilain colonel ? (Allant vers la porte du jardin.) Ah ! je vous vois vous sauver, méchant parrain ! (Elle fait, à la cantonade, un second salut, indiffèrent, destiné à Armand.) Bonjour, cousin.

Adolphe, l’embrassant.

Bonjour, bonjour, ma mignonne !

Irène, joyeusement.

Bonjour. Mais pourquoi vous cacher comme cela ? Ma tante m’apprend tout à l’heure votre arrivée. Je m’élance, j’accoure, je vous cherche partout, fuyant météore, et je n’arrive toujours que pour vous voir disparaître… Comme je suis contente de vous voir, mon vieil ami !… On peut encore vous appeler ainsi ?

Adolphe.

Oui, oui, toujours. (Lui tenant les deux mains et la considérant avec admiration.) Mais est-ce bien toi ?… Est-elle grande, et… changée !

Irène.

Rien que ça ?

Adolphe.

Et coquette déjà, bon Dieu !