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Page:Dandurand - Rancune, 1896.djvu/39

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Irène, moqueuse.

Je sais au moins que cette fleur est une feuille !

Adolphe.

C’est juste. Eh bien ! de celle-ci alors ?

Irène.

Mais non.

Adolphe.

Elle est le symbole de l’amour caché… Timide enfant, permettez qu’à mon tour, je vous décore ! (Il lui offre la fleur, qu’elle remet sur la table. À part.) Là !

Irène, se troublant.

Comment ! je ne vois pas en quoi je mérite… Je ne comprends pas… Je ne comprends pas du tout…

Adolphe, se frottant les mains.

Je vois au contraire que vous saisissez parfaitement.

Irène.

Je ne sais ce que vous voulez dire. (Elle passe à la table de gauche.)

Adolphe, à part.

Parbleu ! Je brûle mes vaisseaux ! (Haut.) Ce que je veux dire, c’est que tu aimes Armand. Ose soutenir le contraire.

Irène, fort troublée, riant avec contrainte.

J’aime… Lui ?… Ah ! par exemple. Vous tombez mal ! (Elle bouleverse fiévreusement son panier à