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Adolphe.

… Qu’il m’a fait tout à l’heure ses adieux, me chargeant de t’exprimer ses regrets et… le reste. Eh bien !… es-tu contente ? c’est cela que tu voulais ?

Irène, tâchant de faire bonne contenance.

C’est son affaire à ce monsieur… qu’il s’en aille !… comme s’il y avait de ma faute… Vous n’avez pas besoin de vous tourner tous contre moi !… (Tombant sur une chaise en sanglotant.) Je suis bien assez malheureuse !…

Adolphe, donnant un coup de pied dans le paravent.

Va, maintenant, nigaud !

Armand, se précipitant.

Irène ! vous pleurez ?…

Irène, se redressant.

Moi, monsieur ! non. (Fondant en larmes sur l’épaule d’Adolphe.) Dites, parrain, je ne pleure pas ?

Adolphe, ému.

Non, ma mignonne, non, ni moi non plus ! (À part.) C’est comme si j’avais avalé un boulet. (Haut.) Je vous le disais bien, sacrebleu ! que vous vous aimiez !… Console-toi ! Voyons ! Si vous