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La lecture de cette portée générale eut été difficile, sinon impossible ; et de plus chaque voix ayant une étendue plus restreinte, une partie de cette portée lui eût été inutile.

On attribua donc à chaque voix le fragment de cette portée qui lui était particulièrement spécial, et ce fragment fut régulièrement formé de cinq lignes voisines.

Mais alors, il devint nécessaire d’avoir un moyen pour reconnaître les divers fragments de la portée générale. Dans ce but, on plaça au commencement de la portée et sur la sixième ligne qui porte l’ut, le caractère alphabétique C qui représente cette note[1], puis pour que les cinq lignes inférieures ou supérieures détachées de cette portée aient également un signe de reconnaissance, on plaça sur la 4e ligne, qui porte le fa, la lettre F qui représente cette note et enfin sur la 8e ligne, portant le sol, la lettre G par laquelle cette note est représentée.

Ces caractères sans lesquels on ne pourrait reconnaître la position des notes, prirent par métaphore le nom de clés, et leurs figures modifiées peu à peu sont devenues telles que nous les connaissons aujourd’hui.

Le tableau suivant, qui indique le rapport des clés entre elles, présente les divers fragments de la portée générale et les différentes positions des clés sur chacun de ces fragments.

Pour cette dernière clé sur la 1re ligne il faut ajouter au dessus une grande ligne supplémentaire.


NOTE (d). — Page 12.

Le rapport des sons entre eux se règle au moyen d’un petit instrument nommé diapason et produisant un son invariable.

Ce son type est le la qui, en clé de sol 2e ligne, se place dans le deuxième interligne de la portée.

Pour des causes diverses, le son du diapason tendant à devenir de plus en plus aigu, Mr le Ministre d’État réunit une commission qu’il chargea d’établir en France un diapason musical uniforme.

Cette commission, composée de : MMrs J. Pelletier. Conseiller d’État, Secrétaire général du Ministère d’État, Président : F. Halevy, Membre de l’Institut, Secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts, Rapporteur : Auber, M. de l’Institut, Directeur du Conservatoire de Musique et de Déclamation ; Ambroise Thomas, M. de l’Institut ; Berlioz, M. de l’Institut ; Desprez, M. de l’Institut, Professeur de Physique à la Faculté des Sciences ; Camille Doucet, M. de l’Institut, Chef de la division des Théâtres au Ministère d’État ; Lissajous, Professeur de Physique au Lycée St Louis ; Général Mellinet, chargé de l’organisation des musiques militaires ; Meyerbeer, M. de l’Institut ; Édouard Monnais, Commissaire imp. près les Théâtres lyriques et le Conservatoire ; Rossini. M. de l’Institut ; présenta son rapport le 1er Février 1859.

Conformément à ses conclusions, il fut arrêté qu’il serait adopté un diapason normal obligatoire pour tous les établissements musicaux de France autorisés par l’État. Ce diapason donne 870 vibrations par seconde. L’étalon en est déposé au Conservatoire de Musique.

NOTE (e). — Page 16.

Les deux portées en usage pour écrire la musique de Piano, d’Orgue et de Harpe, ne sont autres

  1. Revoir la fin de la note (b).