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INTRODUCTION.

Le Paradis de Dante est à la fois historique, philosophique, métaphysique, allégorique. On y constate une étude et une science profondes de l’astronomie et de la physique en général ; mais il faudrait un livre tout entier à remplir pour se risquer à en faire l’analyse.

Dante et Béatrix pénètrent dans la planète lunaire comme un rayon de lumière s’introduit dans une masse d’eau.

« Il me sembla que nous couvrait une nuée épaisse, dense et polie, telle qu’un diamant que le soleil frapperait.

« Au dedans de soi nous reçut la perle éternelle, comme l’eau, sans se diviser, reçoit un rayon de lumière. »

La Lune est le séjour de ceux qui, après avoir fait vœu de chasteté, se sont vus contraints à y renoncer. Béatrix explique les taches lunaires. Dante apprend aussi que, répartis en différentes sphères, les élus n’en jouissent pas moins, les uns et les autres, d’un bonheur identique. Il demande s’il est possible d’espérer la rupture des vœux solennels, Béatrix lui répond en ces termes :

« Que les mortels ne se jouent point du vœu : soyez fidèles, mais à ce faire non imprudents, comme fut Jephté en sa première promesse,

« A qui plus il convenait de dire : « J’ai mal fait, »