Page:Dante - La Divine Comédie, traduction Lamennais volume 1, Didier, 1863.djvu/324

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
314
L’ENFER.


CHANT QUATORZIÈME


1. Ému de l’amour du lieu natal, je recueillis les feuilles éparses, et les rendis à celui dont la voix déjà s’éteignait.

2. De là nous vînmes là où se sépare la seconde enceinte de la troisième, et où de la justice se voit un horrible art.

3. Pour bien représenter ces choses nouvelles, je dis que nous arrivâmes dans une plaine qui de soi rejette toute plante.

4. La forêt douloureuse forme autour une guirlande, comme autour de celle-là le triste fossé ! Sur la lisière nous affermîmes nos pieds.

5. Le sable était un sable aride et pressé, pareil à celui que foulèrent les pieds de Caton [1].

6. O vengeance de Dieu, combien doit te craindre quiconque lit ce que virent mes yeux !