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Page:Dante - La Divine Comédie, traduction Lamennais volume 1, Didier, 1863.djvu/410

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L’ENFER.


CHANT VINGT-CINQUIÈME


1. Lorsqu’il eut fini de parler, le voleur éleva les mains, et des deux fit la figue, criant : « A toi, Dieu, prends-la ! »

2. Depuis lors m’ont été amis les serpents, un d’eux à son cou s’étant enroulé, comme s’il eût dit : « Je ne veux pas que tu en dises plus. »

3. Et un autre à ses bras, que, se rivant lui-même par devant, il lia de telle sorte qu’avec eux il ne pouvait donner de secousse.

4. Ah ! Pistoie, Pistoie ! que n’en finis-tu de toi, te réduisant toi-même en cendres, puisque les tiens dépassent toujours plus leurs ancêtres dans le mal ?

5. Dans tous les sombres cercles de l’Enfer, je ne vis point d’esprit si superbe contre Dieu, non pas même celui qui tomba des murs de Thèbes [1].

6. Il s’enfuit sans dire un mot de plus ; et je vis un Centaure plein de rage venir, criant : « Où est-il, où est-il, l’obstiné ? »