Page:Dante - La Divine Comédie, traduction Lamennais volume 2, Didier, 1863.djvu/199

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
187
CHANT VINGT-CINQUIÈME.


CHANT VINGT-CINQUIÈME


1. Il était l’heure où le monter ne souffrait point de retard, le Soleil ayant laissé dans le Taureau le cercle du méridien, et celui de la nuit dans le Scorpion [1].

2. Par quoi comme l’homme qui point ne s’arrête, mais suit son chemin, quoi qu’il lui apparaisse, si le besoin l’aiguillonne ;

3. Ainsi nous entrâmes dans le passage, l’un devant l’autre, prenant l’escalier, si étroit qu’il déparie [2] ceux qui montent.

4. Et telle que la jeune cigogne qui ouvre ses ailes par le désir de voler, puis les abaisse, et point ne se hasarde à quitter le nid ;

5. Tel étais-je, par un désir ardent de demander poussé jusqu’à l’acte de celui qui s’apprête à parler [3].

6. Quelque vite que fût l’aller, mon doux Père ne laissa pas de dire : — Décoche la flèche du dire, que tu as tirée jusqu’au fer.