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CHANT TREIZIÈME.

15. « Tout ce qu’à l’humaine nature il est permis de posséder de lumière, fut infus par cette puissance qui forma l’une et l’autre [12] ;

16. « Et ainsi tu t’étonnes de ce qu’auparavant dans mon narré j’ai dit, que n’eut point de second le bienheureux [13] que renferme la cinquième lumière.

17. « Maintenant ouvre les yeux à ce que je te réponds, et tu verras ta croyance et mon dire devenir, dans le vrai, ce que le centre est dans le cercle [14].

18. « Ce qui ne meurt point et ce qui peut mourir [15] n’est que la splendeur de cette idée [16] qu’enfante, en aimant, notre Sire [17] ;

19. « Parce que cette vive lumière, qui de son générateur [18] dérive de telle manière, qu’elle ne se sépare ni de lui ni de l’amour, lequel forme avec eux le ternaire [19],

20. « Par sa bonté rassemble ses rayons, comme en un miroir, dans neuf substances [20], en demeurant éternellement une.

21. « De là elle descend jusqu’aux dernières puissances [21], tant, d’acte en acte, s’abaissant, qu’elle ne crée plus que de brèves contingences [22] :

22. « Et ces contingences, j’entends que ce sont les choses engendrées, que de semence ou sans semence produit le ciel en se mouvant.