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CHANT VINGT-QUATRIÈME.


CHANT VINGT-QUATRIÈME


1. « O Confrérie élue à la grande cène de l’Agneau béni, qui vous nourrit tellement que toujours votre désir est satisfait ;

2. « Si, par la grâce de Dieu, celui-ci goûte de ce qui tombe de votre table, avant que la mort lui en ait marqué le temps,

3. « Regardez son désir immense, et répandez sur lui un peu de votre rosée : vous buvez sans cesse à la fontaine d’où vient ce qu’il pense [1]. »

4. Ainsi Béatrice : et ces âmes joyeuses firent de soi des sphères sur des pôles fixes [2], rayonnant fortement à la manière des comètes :

5. Et comme, dans la structure des horloges, les roues tournent de telle sorte que la première à qui la regarde paraît en repos, et la dernière, voler ;

6. Ainsi ces chœurs diversement dansant, selon leur amplitude, me faisaient les juger ou rapides ou lents [3].