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LE PARADIS.

33. Et, d’abord après la fin de ces paroles [27], Sperent in te [28], au-dessus de nous s’ouït, à quoi répondirent tous les chœurs ;

34. Ensuite parmi eux une lumière resplendit tellement, que si le Cancer possédait un pareil cristal [29], l’hiver aurait un mois d’un seul jour [30] :

35. Et comme se lève, et va, et entre en danse une vierge joyeuse, seulement pour faire honneur à la nouvelle épouse, et non par aucune faute [31] ;

36. Ainsi vis-je la brillante splendeur venir vers les deux [32], qui tournaient tels qu’une roue, comme il convenait à leur ardent amour.

37. Elle se mêla au chant et à la mélodie ; et ma Dame sur eux tint ses yeux comme une épouse silencieuse et immobile.

38. « Cette splendeur est celui qui reposa sur la poitrine de notre Pélican [33], et qui fut de dessus la croix élu au grand office [34]. »

39. Ainsi ma Dame ; et cependant, pas plus qu’avant, sa vue ne cessa de demeurer attentive après ces paroles.

40. Tel que celui qui regarde, s’attendant [35] à voir le soleil s’éclipser un peu, et qui pour voir non voyant devient [36] ;